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Le luxe, essence infinie du monde
Et si… le management interculturel intégrait enfin les mondes invisibles des cultures nationales et des cultures d’entreprise ! Lancement, la semaine dernière, du website de Rebecca Li, Nebula Sight, dédié aux essences infinies du monde vues à travers le regard du luxe.
« Sourire, silence, sobriété »
Objectif de Nebula Sight : dévoiler la spiritualité, la culture, l’histoire, l’art comme la science, l’essence mystérieuse des civilisations. Jusqu’à toucher chacune des fibres de la prospérité ou de la vicissitude de chacune d’entre elles, aussi bien à travers leurs dimensions ostensibles qu’invisibles.
Nicolas Rousseaux, interview
– Comment pourriez- vous décrire votre relation au luxe ? Que ce soit à travers ses objets ou ses concepts ?
Le luxe existe depuis la nuit des temps, pour deux raisons essentielles :
- Il capture le besoin pour chaque être humain de se connecter avec les mondes invisibles. Quand les premiers hommes habitaient les cavernes, ils trouvaient des minerais qu’ils couvraient de pigments divers. Puis, ils utilisaient ces pierres aux formes étranges comme des icones magiques à fort message symbolique. Les ancêtres des joaillers d’aujourd’hui sentaient bien que les esprits, tout autour de nous devaient pouvoir se transformer en objets, ne serait-ce que pour mieux les maitriser. Ces pierres, transportables, devinrent alors autant de médias, véhiculant nos espoirs comme nos peurs.
- Le luxe représente également le summum de notre système sensoriel. Un flacon de parfum, un tableau flamand, une fourrure de Sibérie, un restaurant trois étoiles, une cantate de Jean-Sébastien Bach… tous ces matériaux sophistiqués convergent vers l’expression de notre recherche personnelle d’harmonie avec l’univers. Derrière chaque acte créatif, repose un but : bonheur, joie, passion, épanouissement…
Prophétique et poétique à la fois, le luxe incarne notre quête ver la liberté. Que l’Homme et l’Histoire puissent se rencontrer, que nous puissions enfin décrocher la chance de pouvoir se dépasser nous-mêmes.
– Quelle est la chose pour laquelle vous pourriez dépenser une fortune et passer un temps infini ?
Il y a plus de trente ans maintenant, je me retrouvais au sud de l’île de Bali, en Indonésie. Je me souviens avoir séjourné dans un hôtel totalement incroyable, pour l’époque. Un hôtel sans nom, pas de néons à l’extérieur, pas de bureaux dans le hall d’entrée, personne ne vous demande votre carte de crédit, pas de queue, pas besoin de présenter son passeport, pas de « musak » de fond, pas de concierge, pas de clefs pour notre chambre… juste une personne attendant, debout, notre arrivée, une jolie et élégante jeune femme qui s’approche de nous lentement et nous dit dans un anglais parfait : « Bonjour Monsieur Rousseaux. Laissez-moi vous accompagner jusqu’à votre bungalow ». Voilà. Sourire, silence, sobriété. Aussi simple que cela.
Dans le bungalow, même atmosphère. Aucune brochure sur la chaine de l’hôtel, aucun leaflet. Je me souviens même que dans la salle de bain, le shampoing avait été versé dans une petite bouteille en verre épais, avec un tout petit bouchon en liège. Pas d’étiquette, ni de marque. Nulle part.
Je me sentais alors plongé dans une sorte de rêve extatique, un incroyable mélange de sensations : se retrouver à la fois dans une vraie maison et au paradis. La vraie fortune.
– Quelles sont vos passions, à part votre vie professionnelle ?
Les frontières entre vie professionnelle et vie personnelle ont disparu. Tout au long de ma vie, j’ai tenté de me construire grâce à l’amour et l’amitié (la confiance, le don), la création (les enfants, l’esprit d’entreprendre) et mon credo (le respect, l’éducation).
Chaque minute de ma vie, chaque respiration a été dédiée à ces valeurs, qui ne peuvent être découpées en plusieurs morceaux. L’énergie dont j’ai besoin, elle se cache dans le jus d’un million de fruits de la passion.
Ce qui veut dire : apprendre, toujours apprendre, se cultiver, aider les autres, leur tendre la main, découvrir de nouveaux pays jusqu’au bout du monde, ne pas avoir peur, rencontrer des gens, partout, tout le temps.
Puis, finalement, partager ses propres expériences et connaissances. A travers sept clefs :
- L’indispensable contextualisation
- Le réappropriation du champ historique et de notre communication avec les civilisations
- La navigation entre certitudes et incertitudes
- L’étude des racines, modalités et effets de l’incompréhension
- L’identification des erreurs et illusions
- L’évolution des relations entre sociétés et individus
- Le sens à donner à l’ « être humain«
Nouveau site web : http://www.nebulasightlab.com/
Photos : © Nicolas Rousseaux
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