Chroniques
Daech à une heure de Schengen (suite)
Fervent partisan de la guerre asymétrique, Daech frappe partout et dans le même temps. En 24 heures, au Caire, en Arabie Saoudite, en France, en Egypte, en Syrie, la pression terroriste s’étend.
– En pleine fête de fin du Ramadan, attentat à la voiture piégée sur un marché de Khan Bani Saad, au nord-est de Bagdad. 90 morts, 17 disparus.
– L’Arabie Saoudite annonce l’arrestation de 431 personnes suspectés être sympathisants de l’Etat islamique, deux jours après un attentat en plein Ryad.
– La police française déjoue un projet d’attentat, avec décapitation, programmé contre une caserne militaire, à Port-Vendres, dans les Pyrénées Atlantique.
– Alger. Le gouvernement reçoit une bande vidéo de combattants de l’EI déclarant la guerre à l’Algérie et promettent la reconquête de l’Andalousie.
– Palmyre en Syrie, une vidéo montre la décapitation d’un soldat syrien par un enfant de l’armée djihadiste, agé d’une dizaine d’années, un des « lionceaux du Califat ». Avec, en voix off, la promesse de conquérir Jérusalem et Rome.
– Au Caire, après la revendication de la destruction à l’explosif du consulat italien faisant un mort et neuf blessés, Daech attaque un navire militaire égyptien par missile téléguidé au sud du Sinaï.
Voilà le menu de la terreur noire, en une seule journée.
Etendre le chaos par la surprise, la mort mise en scène et la peur. Contrairement à la guerre dissymétrique, la guerre asymétrique oppose le faible au fort, l’armée d’un État, par exemple. Les combattants qui apparaissent matériellement insignifiants se servent des points faibles de l’adversaire et des relais médiatique pour parvenir à leur but. l’EI se déclare « Etat », et bénéficie de toutes les infrastructures humaines technique de la haute fonction publique de Saddam Hussein, ralliée à la cause djihadiste qui gère les subsides le plus professionnellement, grâce aux revues du pétrole et à la quantité innombrables d’objets antiques mis sur le marché. Mais, dans les faits elle associe les deux formes de combats et de pression, y compris la guéripour arriver à ses fins.
Nicolas Rousseaux
photo : © Nicolas Rousseaux, Le Caire, Mosquée El Azhar.
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