Un imperium technologique américain décomplexé

« Bienvenue dans l’âge de l’impérialisme digital ! »

En « Une » du prestigieux magazine du New York Times, un seul titre, une seule phrase, une seule affirmation (pas une interrogation…), cinglante (même en tout petits caractères, comme si les journalistes américains voulaient susurrer cette déclaration à nos oreilles) : « La technologie américaine change le monde – que le monde le veuille ou pas. » Rompez !

No Choice! Bill Wasik , rédacteur en chef adjoint tranche bizarrement avec le ton généralement plus mesuré du magazine, moins engagé (sauf en période de conflit) et davantage soucieux de mettre les évènements en perspective que de contribuer à attiser les braises de la guerre vertueuse, toujours recommencée, du Bien contre le Mal  :

« In old-fashined 19th century imperialism, the Christian evangelists made a pretense of travelling separately from the conquering colonial forces. But in digital imperialism, everything travels as one, in the form of the splendid technology itself: salvation and empire, missionary and magsitrate, Bible and gun. For all that world-changing talk of Silicon Valley gets parodied, il is not just empty rhetoric. Over the past decade, it has helped draw so many of the nation’s most driven college graduates to Silicon Valley, the one place in 21st century American that promises to satisfy both their overweening ambition and their restless craving for social uplift. These unquiet Americans have gone on to design tools that spread values as they create value – a virtuous circle for all who share their virtues. »

Source : The New York Times Magazine

Photos : © Nicolas Rousseaux, © The New York Times Co.