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Combatif, le paradoxe (III)
Et si… la philosophie constituait l’antidote idéal à la bêtise. Avec l’humilité.
Honte aux âmes de plomb !
« La bêtise est une structure de la pensée comme telle : elle n’est pas une manière de se tromper, elle exprime en droit le non-sens dans la pensée. La bêtise n’est pas une erreur, mais un tissu d’erreurs. On connaît des pensées imbéciles, des discours imbéciles qui sont faits tout entiers de vérités ; mais ces vérités sont basses, sont celles d’une âme basse, lourde et de plomb. La bêtise et, plus profondément, ce dont elle est le symptôme : une manière basse de penser. […] Lorsque quelqu’un demande à quoi sert la philosophie, la réponse doit être agressive, puisque la question se veut ironique et mordante. […] Elle sert à nuire à la bêtise, elle fait de la bêtise quelque chose de honteux. »
Gilles Deleuze
Nietzsche et la Philosophie
Le problème avec la bêtise, c’est qu’elle n’est pas si bête que ça… Elle pense ! Elle pense, certes sans réfléchir (sans retour critique, sans distance interrogative), mais elle ne s’élève pas.
La bêtise est partout. Nous-mêmes, méfions-nous, toujours, du danger qui nous guette dans l’arrogance, l’obstination, le péremptoire. L’antidote de la bêtise reste avant tout l’humilité, la philosophie aussi, dans ce qu’elle a de force d’étonnement iconoclaste.
« Pourquoi penser comme tout le monde »
50 paradoxes loufoques de philosophes pour voir le monde autrement
Par Sophie Chassat
ed. Marabout poche, 2015
Photos © Nicolas Rousseaux
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