Fictions
Le succès vu par Walter Benjamin : 1. L’enchaînement
Leçon n°1 : l’enchaînement
La performance ne se limite pas au but en soi, c’est un résultat, une conséquence.
Il n’y a pas de grands succès qui ne correspondent à des performances réelles. Mais supposer que ces performances en sont le fondement serait une erreur. Les performances sont la conséquence. Conséquence du sentiment intensifié de sa valeur et de la joie au travail intensifiée de celui qui se voit reconnu. De là, une haute exigence, une réplique habile, une transaction heureuse sont les performances qui sont à la base des grands succès.
W.B.
Prochaine leçon : l’estime de soi
Photo : © Nicolas Rousseaux
Le 29 septembre 1928, parait dans le Frankfurter Zeitung, un texte signé de Walter Benjamin. Historien d’art, philosophe, critique littéraire et traducteur d’Honoré de Balzac, Charles Baudelaire et Marcel Proust en langue allemande, Walter Benjamin propose dans cet article de tracer « La voie du succès en treize thèses ».
Porteur invétéré d’une haute exigence vis-à-vis des siens comme de lui-même, Walter Benjamin, réexamine le concept de « réussite » autour de ce qu’il désigne comme la « transaction heureuse ». Une intensité de la pensée et de l’action, un recul, une franchise, une netteté, une constance, une recherche, une prise de risque,…. Ni modeste, ni hâbleur, le succès se nourrit de sa discrétion tout comme de son évidence.
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