Best of Books
Best of Books: Our Summer Top 5 – Real Stories
n°1 : Vivre le compte à rebours des premiers humains envoyés sur la Lune
Un ouvrage peu connu de Norman Mailer. Et pourtant, quelle aventure, quel pari, quelle folie ! Quel bricolage aussi, quelles angoisses, quelle improvisation ! Au cœur de Houston et de Cap Canaveral, le génial romancier américain, en reportage à l’époque pour Life magazine, partage la vie des cosmonautes, leur intimité, leur psychlogie. Il reconstruit cette course de vitesse (pour prendre une avance décisive sur les Soviétiques), ce pari technologique et politique, avec une précision et une plume qui nous plonge au plus profond de l’aventure humaine.
n°2 : Maria, pionnière clandestine de l’entomologie au XVII° siècle
Maria Sibylla Merian est pourvue d’un sacré caractère, et d’une volonté de fer, dans cette Allemagne traversée par les hordes d’inquisiteurs pourchassant quiconque ne “tiendrait” pas sa place. On en brûlé vif pour moins que ça, des sorcières ! 20.000 femmes sont ainsi passées par les bûchers d’outre-Rhin de l’époque. Alors, pensez donc, cultiver des vers à soie cachés dans les bocaux de sa cuisine. Pourtant, avec son premier microscope, elle découvre puis démontre le principe de la métamorphose de la chenille en papillon. Reconnue pour ses talents, elle poursuivra son rêve, et ses recherches, jusqu’au bout du monde, aux confins de la jungle amazonienne, au Surinam.
n°3 : Dans l’univers glauque et sans pitié des vrais Yakuza de Tokyo
Etre le premier visage pâle de l’histoire de la presse japonaise à entrer et être accepté dans le saint des saint du journalisme d’investigation, la rubrique “Faits divers” du Yiomiuri Shinbun, il faut oser. Jake Adelstein l’a fait. Pratiquement inconscient des risques encourus, il se met en chasse de ceux dont personne ne parle. non pas les tatoués au doigt sectionné du folklore local, mais ceux qu’on ne voit jamais, les yamaguchi-gumi, la summum de la pègre. Recherchés par toutes les polices du monde, leurs chefs réussissent à se faire soigner dans les meilleurs hôpitaux de Los Angeles. Une plongée dans le côté noir du mal, qui fait froid dans le dos.
n°4 : Plasticité et complicité du poulpe, roi des caméléons
Avec le dauphin, le chimpanzé et le porc, voilà l’un des animaux les plus intelligents sur cette planète. Le poulpe (ou pieuvre) doué de raison ? Possible, tellement son potentiel comportemental, ses réactions, son désir de connaître, d’explorer se manifestent quelles que soient les circonstances. Cet animal ne craint pas l’homme, il lui sert la main, parfois, dans un geste étrange de curiosité, de contact sensoriel. Sa capacité de mimétisme dépasse celle de certains insectes ou autres caméléons. Il imite non seulement la couleur de son contexte immédiat mais aussi de son relief. En partie déconnecté du cerveau central, ses bras, eux-mêmes, pourvus de neurones, s’agitent dans une certaine autonomie, ce qui explique qu’il puisse s’amputer lui-même en cas de combat pour éviter d’être pris par son adversaire. Cet être si étrange qui fut l’image démoniaque du fond des mers durant tant de siècles commence seulement à laisser percer ses secrets. Fascinant.
n°5 : la Mer Noire, fruit du déluge biblique
Ainsi donc, Noé avait raison. L’arche perdue a désormais toutes les raisons d’avoir existé. Ainsi donc, les Écritures ont bien révélé ce mystère que fut le “déluge”. Les dernières recherches archéologiques au Moyen Orient ont identifié, en effet, un phénomène sismique aux alentours de 7.600 ans avant JC, d’une telle puissance qu’il aurait ouvert à la fois le détroit du Bosphore, fermé jusqu’alors, et élargit le détroit des Dardanelles. Via la mer de Marmara, l’eau salée de la Méditerranée se serrait alors déversée dans ce qui n’était qu’un lac, dont le niveau était inférieur à celui de Mare Nostrum. D’où une sorte de torrent gigantesque, tsunami concentré en un point unique, qui vient créer la Mer Noire d’aujourd’hui. Cette montée d’eau tumultueuse, destructrice, explique également à ce moment les migrations de tous les peuples de cette région dans toutes les directions, de l’Egypte à la Scandinavie. Comme si l’affolement justifiait la fuite à tous prix.
Nicolas Rousseaux
Photo © Nicolas Rousseaux
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