Fictions

L’ex-président Hollande arrêté à Varennes

Posted: 18 janvier 2017 à 11:56   /   by   /   comments (0)

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Et si… dans sa non candidature devant les suffrages des Français, l’aveu d’échec de François Hollande débouchait sur une grave crise  de régime. Derrière un rocambolesque rendez-vous avec l’Histoire, la tentative avortée de fuir le pays, marque l’incapacité de la plus haute autorité de l’Etat à assumer ses choix, son absence d’une vision forte pour la France et le vide abyssal de sa stratégie. Une république et une démocratie épuisée.

Le pouvoir en fuite

Hier soir, à 19h30, l’ex-président de  la République se retrouve bloqué par les gendarmes à Varennes-en-Argonne, dans la Meuse, alors qu’il cherchait à fuir le pays discrètement et prendre un avion privé en Belgique.

Incroyable concours de circonstances, tels sont les faits connus à cette heure. Hier en fin d’après-midi, une Citroën C6, de couleur bleu marine, aux vitres teintées, file à vive allure sur l’autoroute A4, en direction de Strasbourg. Le chauffeur Alain Mastier, quitte l’autoroute à Sainte-Menehould (Haute-Marne), direction Clermont-en-Argonne. Il est 19h. A la sortie du bourg, sur la droite, un magasin Super U. Le chauffeur gare la berline prestement. Des têtes se tournent. Soudain, pendant que le chauffeur rempli un panier de quelques sandwiches et d’une bonne bouteille de Bordeaux, le passager ouvre l’une des portes arrière et sort de la C6. Au même instant, Ahmed Maalaf, magasinier chez System U, range des cartons et emballages vides, et tombe nez-à-nez avec le personnage. « C’est pas possible ce truc. Mais ce type là, je le connais. On dirait Hollande. C’est le président de la République ! François Hollande. C’est hyper chanmé ! » Interloqué, il se cache derrière le local à poubelles, saisi son téléphone portable et prend une rafale de photos du Président qui sort des toilettes.  « Faut que j’appelle Kevin. Y va pas me croire, je t’jure ». Kevin Miller est son copain de toujours. Il fait un petit job à Varennes, à quelque kilomètres a201401101602-fullu nord.

La C6 repart sur les chapeaux de roue. Arrivée à Clermont-en-Argonne, sur la route de Verdun, elle tourne à gauche, en direction la frontière belge. La Départementale 946 est toute droite, pas une âme n’y circule. Le chauffeur met les gaz. Mais en passant dans le village de Boureuilles, là où habite Kevin, la voiture ne ralentit pas et frise les 100/120 km/h. Kevin reconnait alors la Citroën dont vient de lui parler Ahmed. Il appelle la brigade de gendarmerie qui loge à l’entrée de Varennes, à 5 kilomètres de là pour leur raconter ce qui se passe. Les gendarmes sortent leur radar volant et mettent en place un barrage sur le pont qui coupe le bourg en deux. Le sergent chef Cotteau, de garde hier soir, veut en avoir le cœur net « mais que c’est que cette histoire de Président de la République ! La préfecture de la Meuse nous prévient si un membre du gouvernement passe dans les environs. Qui plus est le chef de l’Etat ! ». Dans la nuit qui tombe, il aperçoit des phares dans le lointain. Vitesse du véhicule : 141 km/h, sur une route limitée à 90 !142px-Varennes-en-Argonne,_tour_Louis_XVI

La C6 prend la rue du Moulin, passe devant la mairie, et descend vers la droite, au ralenti, pour enjamber l’Aire. Un gendarme se place devant la voiture et donne l’ordre au conducteur de se ranger sur la droite, devant l’hôtel du Coq Hardi. Il est indiqué à Alain Mastier de sortir du véhicule. Son permis de conduire lui est immédiatement retiré. Le chauffeur de l’ex-président a beau dire qu’il travaille pour la Présidence de la République, montrer sa cocarde, ses papiers officiels, les gendarmes restent méfiants et imperturbables. Avec leurs lampes de poche, ils tentent de cerner l’identité du voyageur à l’intérieur de la voiture. C’est alors que François Hollande sort de la C6. Décoiffé, furieux, la cravate dénouée, il s’insurge : « Je suis l’ex-président de la République. Vous allez laisser mon chauffeur tranquille. C’est un ordre. » Le sergent chef Cotteau n’en croit pas ses yeux. Il ne sait que répondre. « Ecoutez, qu’on arrête ce cirque ! Vous ne voulez pas que j’appelle le Ministre de la Défense pour lui dire ce que je pense de vous, non ! » continue sur sa lancée un François Hollande enragé. « Puisque c’est comme ça, c’est moi qui vais prendre le volant. On m’attend, je suis pressé. »

« Ma648x415_gendarmes-faction-lieux-ou-entre-tue-grave-de-peille-pres-nice-17-octobre-2012is Monsieur le Président, vous ne pouvez pas conduire dans ces conditions, vous n’êtes pas en état ! », ose dire le Sergent-chef. « Comment ça je ne suis pas chef de l’Etat. » Les yeux rouges, François Hollande est méconnaissable. Son haleine le trahit. Un des gendarmes avise alors sur le plancher de la C6 le cadavre d’une bouteille de Saint-Emilion grand cru. Il chuchote à l’oreille de son supérieur. Ce dernier, avec sang froid, présente un alcootest à l’ex-président. « Monsieur le président, je ne peux vous laisser repartir ainsi. Il vous faut souffler dans le ballon. » François Hollande claque la porte de la voiture : « et puis où on est là, d’abord ? Qui sont ces gens ? » A la lumière des gyrophares, les habitants commencent à mettre le nez dehors pour voir ce qui se passe. Un incendie ? Un accident ? « Non, il parait que c’est le François Hollande qu’est là ».

« Je ne suis pas en visite officielle. Qu’on me foute la paix. Nom d’une pipe. je suis pas là pour serrer les paluches. J’en ai marre. Dites à ces gens de rentrer chez eux. » Certains d’entre eux prennent des vidéos et de photos de la scène.  Kevin est là, il envoie tout ses clichés sur Facebook. Le sergent-chef sonne à la porte du Coq Hardi. Il ne voudrait Louis16-1775-236x300pas que la situation dégénérasse. On est parti chercher le maire, Jean-Marie Lambert. Plus au calme, dans les cuisines de l’hôtel, l’ex-président s’exécute et souffle dans le ballon. Affalé, il demande à boire un verre d’eau.

L’alcootest rend son verdict : 1,36 grammes d’alcool, au lieu des 0,40 maximum. L’ex-président de la République française est complètement saoul.

Mais que vient faire François Hollande dans ce coin de France ?Pourquoi, cette discrétion ? Pourquoi cet air pressé ? Pourquoi est-il seul ?

D’autres informations arrivent. On apprend que des motards banalisés, sans uniformes, immatriculés en Belgique, sont à l’arrêt, dans un sous-bois, à la sortie de Varennes, sur la route de Dun-sur-Meuse et de Stenay, à quelques encablures de la frontière belge.

A l’extérieur de l’hôtel, plusieurs centaines d’habitants. Certains se mettent à chanter. « Il est pompette, le Président Flanby, rond, rond, rond comme un oignon » ! Aux moqueries de bas étage se mêlent un sentiment de honte. De colère aussi.

L’image d’un chef si affaibli, si peu maître de ses moyens, si maladroit, si seul, c’est l’image de la France toute entière qui en souffre. Les Français qui assistent à ce triste spectacle le savent bien. Car sur leurs visages se mélange à la fois la ferme volonté de mettre l’intrus à la porte et le profond désir de reprendre  le chemin de l’histoire, de retrouver le sens de l’honneur pour un peuple abandonné.

(à suivre)

Nicolas Rousseaux

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